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Arcanes, la lettre
Chaque mois, l'équipe des Archives s'exerce à traiter un sujet à partir de documents d'archives ou de ressources en ligne. Ainsi, des thèmes aussi variés que la mode, la chanson, le cinéma, le feu sont abordés...
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Il était une fois un homme qui vivait dans le grenier d’une toute petite maison au milieu de piles de vieux papiers qu’il triait le soir, à la lueur de la bougie, ses petites lunettes rondes au bout de son nez. La journée, il explorait des souterrains en quête d’idées. Il rêvait de devenir un grand personnage, de ceux dont l’Histoire se souvient et il cherchait dans les sous-sols humides des traces d’un passé encore inconnu qui lui permettraient de devenir célèbre et riche.
Un jour qu’il errait avec sa lampe frontale dans un lieu qu’il n’avait pas encore exploré, il poussa une porte et se retrouva dans une pièce accueillante où l’éclairage le guidait vers un fauteuil confortable. S’approchant, il découvrit un bureau et un ordinateur dont l’écran affichait la page d’accueil de la base de données des Archives municipales de Toulouse. Intrigué, il posa sa frontale, son sac, et s’installa. Rapidement il naviguait entre les fonds anciens et contemporains, surfant sur les notices d’ouvrages, téléchargeant des photographies. Lorsqu’il découvrit UrbanHist, son enthousiasme approcha le délire euphorique. Il avait trouvé le graal, un gisement de matière brute qu’il ne lui restait qu’à interpréter pour en faire des kilomètres d’histoires. Il allait devenir écrivain et il puiserait dans les fonds l’inspiration qui lui faisait tant défaut.
En voyant les photos de la construction de l’école de son enfance il pensait déjà à des contes avec des personnages terribles. A moins qu’il ne les utilise pour ses polars, qu’il enrichirait certainement avec Meurtres à la carte. Mais pour ne pas se restreindre à un public trop sanguinaire il élargirait aux histoires à dormir debout, il trouverait bien un fantôme ou deux pour alléguer ses dires. En cas d’insuccès, il savait que la grande Histoire lui assurerait un fonds de commerce non négligeable et qu’il pourrait ensuite s’endormir avec des histoires de gros sous. Voire de très gros sous. Chassée au galop, l’histoire naturelle reviendrait sur le devant de la scène et, sous une clameur unanime, il s’en irait se reposer sur une péniche du canal où le bercement des clapotis lui permettrait d’alimenter ses histoires d’eau. Ces pensées lui faisaient tourner la tête, il se sentait ivre tel un bateau pris dans un maelstrom de données. Son avenir était assuré, il quitterait son grenier dès le lendemain et viendrait nous rendre visite en salle de lecture après la réouverture, à partir du 27 mai 2024.
Les fans inconditionnels de Danse lascive (version québécoise) auront certainement reconnu le clin d’œil caché dans le titre de cet article… mais pour les autres, rassurez-vous : c’est bien d’Arcanes dont nous allons parler et non de critique chorégraphico-cinématographique. Cela étant dit, savez-vous ce que devient votre lettre d’information préférée une fois le mois terminé (si vous l’ignorez, vous n’irez pas au coin, promis) ?
Eh bien sachez qu’elle ne disparaît pas, auto-détruite comme la bande magnétique d’une célèbre série américaine… Non, les différents articles qui la composent se recyclent, se rangent et se retrouvent dans les pages de notre site internet : ils sont accessibles, du plus récent au plus ancien, regroupés au sein des rubriques auxquelles ils appartiennent (Dans les arcanes, Zoom, Dans les fonds, Les coulisses, Dans ma rue, Sous les pavés, En ligne). Vous pouvez donc les relire à votre guise pour v(n)otre plus grand plaisir et flâner en ligne au gré des différentes thématiques déjà abordées. Cela vous en bouche un coin, non ?
De plus, depuis quelques semaines, nous tentons de lui donner une seconde vie : elle qui avait été conçue comme une lettre exclusivement électronique, voilà que nous la mettons à disposition, dans notre salle de lecture, en version papier ! Si, je vous assure, pour être feuilletée nonchalamment en attendant la communication d’un document, ou emportée pour être lue plus tard, confortablement installé dans un recoin paisible.
Vous savez désormais que le nouveau numéro d’Arcanes est disponible, et sous plusieurs formes : alors, à vous de choisir comment le savourer !