Le monument aux combattants de la Haute-Garonne animé
(cliquez sur les numéros et sur les fleches)

Les artistes

Pour réaliser ce monument, cinq artistes sont intervenus :
- l’architecte Léon Jaussely a conçu la structure du monument et supervisé l’ensemble de son exécution ;
- trois statuaires : André Abbal, Camille Raynaud et Henri Raphaël Moncassin ;
- deux sculpteurs ornementistes : Jean-Marie et Jean Foures ont réalisé les motifs simples comme les feuilles, les couronnes, les lettres et ont gravé les inscriptions.

Léon Jaussely (1875-1932)

Léon Jaussely, architecte, élève à l'Ecole des beaux-arts de Toulouse puis de Paris, obtient le grand prix de Rome en 1903. Cofondateur de la Société française des urbanistes, il a contribué à faire de l'urbanisme une science à part entière. Parallèlement à ses activités d'urbaniste durant lesquelles il dessine les plans d’extensions et d’embellissements des villes d’Ankara, de Barcelone, de Berlin, de Buenos-Aires, de Paris, de Toulouse…, il occupe, depuis 1914, la fonction d’architecte en chef des PTT. Il réalise, à Toulouse, le groupe Postal de Saint-Aubin. Il est également l’auteur du bâtiment de la Dépêche rue d’Alsace-Lorraine.

André Abbal (1876-1953)

Sculpteur, fils et petit-fils de tailleur de pierre. Etudiant à l’école des beaux-arts de Toulouse, puis à Paris dans les ateliers des sculpteurs toulousains Falguière et Mercié. Spécialiste de la technique de la taille directe*, il est également un dessinateur habile. La Société des artistes français lui décerne une médaille en 1900 pour Le Labour et une autre en 1907. Il reçoit de nombreuses commandes de l’état ou des municipalités du Sud-Ouest pour des monuments ou monuments aux morts. L’œuvre d’Abbal se caractérise par des figures aux formes rondes de femmes, d’enfants, d’animaux ou des scènes de la vie champêtre.

Henri Raphaël Moncassin (1883-1953)

Né le 3 avril 1883 à Toulouse. Sculpteur de portraits, de bustes et de monuments, il est l’élève d'Antonin Mercié, il obtient le second Prix de Rome en sculpture avec Cérès enseignant l'architecture. A Paris, le Salon des Artistes Français accueille régulièrement ses œuvres dès 1905. Après la première guerre mondiale, il réalise des commandes de monuments, dont le monument aux morts de 14-18 de la ville de Fontenay-aux-roses (92) représentant une pleureuse. Il se spécialise par la suite dans les bustes de personnalités qui lui assurent un vif succès.

Camille Raynaud (1868-1947)

Sculpteur né à Cordes en 1868, Camille Raynaud fait de brillantes études à l’école des beaux-arts de Toulouse entre 1881 et 1889 où son travail est récompensé par plusieurs prix. Il poursuit sa formation à Paris dans l’atelier du sculpteur toulousain Falguière puis quelque temps dans celui de Rodin. Revenu à Toulouse dès 1903, il enseigne à l’école des beaux-arts. Il expose peu dans les salons mais exerce sa profession de statuaire. Il exécute un certain nombre de commandes publiques (à Saint-Lys, le relief « d’un poilu » ; à Toulouse, les reliefs de la Faculté rue Lautman…). Quelques bustes représentant des édiles toulousains sont connus pour être de sa main.

Jean-Marie Fourès et Jean Fourès

Sculpteur ornementiste, Jean-Marie Fourès a participé à la décoration du théâtre du capitole lors de sa reconstruction en 1923 ; il décède en 1926, son fils Jean prend la suite du chantier.