Il se rapproche plus de l’arc de triomphe que d’un monument aux morts traditionnel ; l’hommage aux morts de la ville se situant au cimetière de Terre-Cabade. Ce monument représente un cas à part pour cette période : les pertes massives de la Grande Guerre amènent le plus souvent, non à glorifier la victoire, mais à honorer ceux qui ont perdu la vie.
Lors de sa conception, le monument est pensé comme un « hommage aux morts » mais surtout « à la gloire de tous les combattants morts ou vivants ».
Les inscriptions portées sur les parois renforcent le côté triomphal de la construction. Le vocabulaire utilisé tourne autour de la gloire et de l’héroïsme : les soldats ont fait preuve d’« un courage indomptable et farouche ». Ils sont comparés aux guerriers antiques et aux combattants des victoires révolutionnaires et napoléoniennes.
La glorification du patriotisme contenue dans ce monument en fait une exaltation de la victoire et non plus une commémoration des morts.
C’est l’usage qui en fait un monument aux morts : toutes les cérémonies du 11 novembre, commémorant l’armistice et le sacrifice des soldats morts pour la patrie, s’y déroulent. Au pied du monument, la flamme du souvenir a été installée pour rappeler le sacrifice des combattants qui ont donné leur vie.