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LES FONDS DOCUMENTAIRES


Se repérer dans les fonds d'archives, savoir comment chercher dans la base de données et trouver les notices documentaires décrivant les documents dont on a besoin.

Pièces à conviction


Que reste-t-il ?
Reste de scellés apposés sur un des objets lié au "suicide involontaire" de Jean Ramondis, dit Torrofabes. Archives municipales de Toulouse, FF 814/3, procédure # 047, du 13 mars 1770.

Portes et coffres fracturés par le voleur, indices matériels laissés par le suspect, effets volés que l'on va saisir chez le recéleur, fausses lettres de change... en toute circonstance, le magistrat appose les scellés.

La justice protège et s'approprie ce qui devient ainsi la pièce à conviction.
Même le corps de l'inconnu trouvé mort au creux d'un chemin ou au coin d'une rue n'y échappe pas : son cadavre est scellé au front à la cire ardente avant d'être ramené à l'hôtel de ville et exposé pour identification.

Le greffe criminel des capitouls regorge ainsi d'objets hétéroclites, d'armes de crime (quelquefois de fortune), de papiers divers, de pièces de vêtements ou simplement de morceaux de tissu.
Quelques-une de ces pièces à conviction sont ensuite glissées dans le sac à procès.

Deux à trois siècles plus tard, ces fragments de vies, de larmes ou de morts s'offrent à nous. Silencieux, ils nous interrogent pourtant et nous émeuvent.