Chaque mois, petit billet d'humeur et d'humour à partir d'images conservées aux Archives. Forcément décalé !
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janvier 2025
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Un car de siècles
Alors que s’achève le premier quart de siècle de ce troisième millénaire, nous allons bientôt célébrer les 100 ans de la mise en fonctionnement d’une ligne d’autobus à Toulouse, par la Société de transports en commun de la région toulousaine, ancêtre de la SEMVAT et de Tisséo.
Comme de nombreux Toulousains, j’ai beaucoup fréquenté ces autocars à tel point que leurs numéros et leurs destinations sont encore inscrits dans les replis de mon cerveau et peuvent instantanément refaire surface. Ainsi, le « 64 » évoque immédiatement, pour le banlieusard que j’étais, la ligne desservant Colomiers. Les initiés savent qu’il fallait prendre garde à bien choisir entre la version Sud et Nord sous peine de devoir marcher plusieurs kilomètres pour rentrer chez soi. De même j’associe encore le « 148 » à l’indescriptible promiscuité qui y régnait quand les étudiants se pressaient dans les bus à soufflets bondés se rendant à la fac du Mirail.
La ligne 22 fait, quant à elle, surgir le souvenir cuisant d’une mésaventure adolescente. Accompagné de deux amis nous étions montés place Dupuy en « oubliant » de valider nos tickets. Fatalement au mitant de l’avenue Jean-Rieux deux contrôleurs entrent à leur tour et bloquent les portes de sortie. Alors que nous nous résignons à être verbalisés, l’un de mes comparses, pour une raison obscure, décide de se faire la belle via une fenêtre. Cette dernière étant sécurisée, il y reste bloqué en hurlant des insanités. Le bus s’arrête et nous sommes sortis,
manu militari, par les agents de la SEMVAT, malgré les protestations d’une aimable grand-mère qui se proposait de payer nos titres de transports. Se faire pincer dans le « 22 », ça ne s’invente pas.