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TOULOUSE
Découvrez l'évolution de la ville à travers une sélection de plans anciens conservés aux Archives municipales de Toulouse.
Le relief est indiqué par des hachures. Il comprend également une légende des principaux monuments, portes et places, une table de triangulation et les armoiries des Talleyrand-Périgord.La ville de Toulouse est toujours enfermée dans son enceinte.
De 1667 à 1681, « le Canal Royal qui joint les deux mers » (Canal du Midi) est construit. Sur le plan, on remarque qu'il suit le dessin de l'enceinte de la ville. Sa forme tortueuse s'oppose à la ligne droite du « Nouveau Canal » (Canal de Brienne) qui réunit le Canal Royal et la Garonne en amont du Bazacle.
Malgré les rues tortueuses héritées du Moyen Age, la volonté d'alignements et de grandes allées se fait sentir.
Ainsi, à Saint-Cyprien, la rue Chayredon (rue de la République) et la place triangulaire du même nom sont tracées dans l'alignement du Pont-Neuf vers 1640. Une promenade ombragée est installée le long de la rive gauche de la Garonne en 1759 (Cours Dillon). Saint-Cyprien est le premier quartier à prendre des allures modernes.
Mais c'est avec les projets de Mondran, président de l'Académie de peinture, sculpture et architecture, que Toulouse se modernise. La promenade organisée autour d'un ovale (le Grand Rond) d'où partent cinq allées est réalisée au Sud-Est de Toulouse, hors de l'enceinte, entre 1752 et 1754. Cette promenade plantée d'ormeaux donne à Toulouse une apparence de « ville verte ».
Au centre de la ville, entre 1730 et 1741, un espace est dégagé afin de créer la Place Royale (Place du Capitole). La façade de l'Hôtel de ville est reconstruite par l'architecte Guillaume Cammas de 1751 à 1759. Mais il faudra attendre le XIXe siècle pour que cette place prenne la dimension et l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui.
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La légende indique les principaux édifices et noms de rues par subdivision.
C'est une période de grands changements pour la ville.
De 1777 à 1789, de nombreux travaux sont effectués dans le quartier Saint-Cyprien afin d'aménager une nouvelle porte. La rue du Chayredon est continuée jusqu'au rempart et prend le nom de Grande-rue Saint-Cyprien (rue de la République). La porte de l'Isle est élargie et flanquée de deux statues et, de part et d'autre de celles-ci, sont dessinées deux places, la place Intérieure Saint-Cyprien et la place Roguet. Au-delà, une avenue (Etienne Billières) bordée d'arbres mène à la Patte d'Oie, d'où partent trois autres avenues rejoignant les routes d'Auch, de Lombez et de Seysses. Les lices, le long des remparts, sont transformées en allées bordées de platanes : les allées de Garonne (Charles de Fitte).
En 1766, les Etats du Languedoc décident de border la rive droite de la rivière de quais, du Pont-Neuf au Bazacle. Les quais de la Daurade, de Brienne, et Saint-Pierre sont construits de 1767 à 1777.
Au centre de la ville, la Place Royale trapézoïdale se régularise.
Enfin, les abords extérieurs de l'enceinte sont aménagés en boulevards ombragés. Les remparts s'ouvrent progressivement, et les faubourgs se développent le long des routes et des chemins qui partent de la ville. Mais cette évolution rapide de l'urbanisme va être ralentie par la Révolution de 1789.
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« Plan de la ville et faubourgs de Toulouse, sur lequel sont tracés les principaux projets d'alignements et boulevards, dédié à Mr. le Maire de la dite ville, et présenté à son Altesse Royale Madame la Duchesse d'Angoulême le 4 septembre 1815. Par son très humble très obéissant et dévoué serviteur Vitry, Inspecteur-Voyer adjoint à l'Ingénieur de la ville. »
Une légende indique les « lieux les plus remarquables ». Les nouveaux boulevards sont tracés le long des remparts et alignés avec les allées du Boulingrin (Grand Rond). On note également le tracé de la future Place Villeneuve (Wilson) et des allées du même nom (Jean Jaurès), ainsi que la régularisation de la Place Royale (Capitole). A Saint-Cyprien, les allées de Garonne sont aménagées en axe de circulation.
La ville de Toulouse entre dans une période d'ouverture. Le tissu urbain change au profit de grandes allées et de places publiques. Ainsi le couvent des Carmes et les bâtiments conventuels de Saint-Sernin sont détruits afin d'ouvrir des espaces publics. Cette décision est prise à la suite de la visite à Toulouse de Napoléon. Le 27 juillet 1808, il rend un décret sur la réhabilitation des bâtiments religieux. De même, le couvent des Chartreux devient un parc d'artillerie et l'arsenal, le couvent des Augustins abritera le Musée et l'école des Beaux-Arts, et le couvent des Bénédictins, la Manufacture Nationale des Tabacs.
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« Plan de la ville et faubourgs de Toulouse sur lequel sont tracés les principaux projets d'alignements et boulevards. Dédié à Mr. le Maire de la dite ville. Par son très humble très obéissant et dévoué serviteur Vitry Inspecteur-Voyer de la Ville et de la Commune. Revu, corrigé et augmenté en 1825. » - « Gravé à Paris sous la direction de Ch. Picquet Géographe Graveur. »
La Place Lafayette (Wilson) et les allées Lafayette (Jean Jaurès) sont construites, ainsi que les boulevards Napoléon et Saint Aubin. L'alignement entre le boulevard d'Arcole et le boulevard d'artillerie est encore en projet.
A Saint-Cyprien, les nouveaux abattoirs sont construits sur les plans d'Urbain Vitry (1827) ainsi que le château d'eau (1821) au bout du Cours Dillon.
Enfin de nouveaux projets ont vu le jour et notamment pour franchir la Garonne. Ainsi les projets du pont Saint-Pierre, du pont Saint-Michel et d'un pont au bout des allées Garonne sont dessinés.
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« Plan géométrique de la ville de Toulouse. Dressé d'après les plans du cadastre par P.J. Bellot, ancien géomètre en chef du Cadastre, chef de division à la Mairie. Fait sur pierre dans les ateliers lithographiques de Raynaud Frères par Charles Gall. Imprimerie lithographique de Raynaud Frères, Toulouse 1847. »
Les boulevards sont pratiquement terminés, mise à part la zone de la rue Saint-Aubin. Ce dernier quartier est en projet de restructuration autour d'une nouvelle église.
Afin de prolonger les quais le long de la Garonne et de protéger Toulouse des inondations, un quai sur l'île de Tounis et un autre sur la rive gauche (entre l'Hôtel Dieu et l'Hospice de la Grave) sont prévus. Le tracé de la ligne de chemin de fer Bordeaux-Sète est également en projet au delà du Canal du Midi.
Le futur canal d'irrigation et de navigation des Pyrénées situé au Sud du quartier Saint-Cyprien ne verra jamais le jour. A l'Ouest de ce quartier, dans le prolongement du Polygone d'artillerie, près de la Patte d'Oie, un hippodrome est installé.
Les faubourgs compris entre l'enceinte et le Canal du Midi se développent. Le Jardin des Plantes est aménagé aux abords du Boulingrin ainsi que l'Ecole de Médecine.
Au bout des allées Lafayette, au pied du coteau, l'Ecole Vétérinaire est installée et inaugurée en 1835. Sur les hauteurs de Jolimont, l'Observatoire est construit à coté de l'Obélisque de 1815. Enfin le cimetière de Terre-Cabade est aménagé sur le versant Sud en 1837.
En 1844, au bout de l'allée Saint-Michel, le pont suspendu du même nom est mis en service.
Cette période marque l'ouverture de la ville de Toulouse vers l'extérieur. En effet, les remparts disparaissent entièrement suite à l'aménagement des faubourgs et des boulevards.
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