La crosse ou le canon, épisode sanglant à Lespinet 

L'affaire aurait pu être rondement menée ; les deux voleurs, bien équipés, avaient apporté de quoi s'éclairer ainsi que des pistolets en cas de pépin, on n'est jamais trop prudent. Las, le jardinier a le sommeil léger ; alerté par le vacarme des vitres et des serrures que l'on brise, il va surgir, le fusil en avant.
Des coups de feu sont échangés à l'aveuglette. Ce qui est sûr c'est que c'est un coup de crosse à fusil fracasse le crâne de l'un des intrus et l'envoie presto au paradis des voleurs. On cueillera son complice le lendemain, l'arrière-train truffé de plomb. Il ne sait pas encore ce que la justice lui réserve...

Venez reprendre les pièces de cette affaire passionnante du mois de mai 1774 en suivant les experts, en relisant les témoignages, en retrouvant le butin hâtivement jeté dans les blés, et en assistant aux interrogatoires puis au jugement du survivant.

 

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# 03 - billettes, passeports et signalement des individus

Au fil des chroniques annuelles de capitouls - les Annales manuscrites, passeports, sauf-conduits et autres cartels ou billettes sont évoqués, principalement en temps de crise (guerres ou épidémies), ils concernent autant les individus que les marchandises.

Les capitouls délivrent des passeports à qui doit prendre la route, et visent ceux des personnages en transit ou suspects. En 1720, lors de la peste de Marseille, on compte pas moins de 15 000 passeports octroyés à Toulouse de juin à septembre ; ceux-ci garantissent que leur porteur est exempt de la maladie contagieuse.

 

L'atelier se déclinera d'abord autour d'une évocation des passeports, mais aussi des congés des galères et des autres pièces servant à justifier de son identité. Divers ateliers seront ensuite proposés et permettront à tous de travailler à partir de documents d'archives sur la thématique des passeports et celle du signalement des individus. Procédures de justice, registres paroissiaux, registres d'enrôlement volontaires dans les troupes, pièces comptables, et bien d'autres encore seront mobilisés afin de nous permettre une plongée dans ce passé aux résonnances si contemporaines.

 

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Baby vitriol 

30 novembre 1735, Jeanne Esparbié, veuve de Joachim Gorce, découvre son enfant de 11 mois très malade et « écumant de la bouche, aiant les lèvres estrêmement enflées ». Horreur, il a été empoisonné ! Mais par qui ? Et pourquoi donc ?
Il ne faut qu’un instant pour trouver un coupable tout désigné, quelqu’un du cercle proche. Subissant neuf interrogatoires successifs, il niera son crime jusqu'au bout malgré des circonstances accablantes. Dans un dernier sursaut, il tentera même de récuser les capitouls qui, selon lui, ne font « rien qui vaille ».

Venez reconstituer les faits de cette procédure criminelle en reprenant l’autopsie, les dépositions des témoins et de nombreuses pièces encore. Remontez le fil et découvrez les motivations profondes du tueur. Vous aurez aussi à localiser le lieu du crime à partir des registres et plans du cadastre de 1680.
Bref, offrez-vous un voyage inédit dans le temps en venant travailler le temps d'une matinée à partir de documents d'archives les plus divers.

# 02 - le temps des pestes

Au fil des chroniques annuelles de capitouls - les Annales manuscrites, la peur des épidémies de peste se lit ou se perçoit quasiment chaque année, jusqu'à ce que survienne l'explosion inévitable de la maladie et son cortège de morts et de misères.

Les capitouls attribuent invariablement ce mal à l'ire de Dieu offensé par l'impiété et la paillardise des hommes (et surtout des femmes), mais bientôt on pointera aussi du doigt ceux de la religion prétendue réformée. On ne néglige pas pour autant certaines théories sur le climat particulier de la région toulousaine.

 

L'atelier se déclinera d'abord autour d'une évocation des pestes à partir des chroniques des capitouls de 1543 jusqu'en 1720. Divers ateliers seront ensuite proposés et permettront à tous de travailler sur les documents d'archives en petits groupes en abordant quelques thématiques choisies, telles les odeurs de la peste, les couleurs de la peste, les semeurs de peste et leurs châtiments, les rondes du guet en temps de contagion, les théories liées au climat, sans oublier les compositions des médications pour se préserver du mal.

 

samedi 5 octobre 2024
Course à la mort aux Trois-Cannelles
Trois mules au grand galop,
une charrette lancée à tombeau ouvert,
un piéton au milieu du chemin.
Le 13 octobre 1780 aura indéniablement été fatal au nommé Mascot...
Une séance spéciale pour découvrir les pratiques du droit criminel à Toulouse sous l'Ancien Régime et aborder le cas particulier des accidents de la circulation dans la ville et son gardiage.

samedi 7 septembre 2024
L'affaire Rapas
Cinq vagabonds, peut-être un peu bandits de grand chemin sur les bords, une envie soudaine de boire du vin, un métayer peu enclin à ouvrir sa porte en pleine nuit, un coup de couteau, une agonie d'une semaine... et une enquête qui semble bien poussive.
Venez rouvrir le dossier afin de travailler toute une matinée sur les archives de cette affaire criminelle de l'année 1763 : autopsie, procès-verbal de descente sur les lieux, interrogatoires, témoignages, confrontations, etc., en main, retrouvez les éléments qui permettront de reconstituer cette soirée tragique du 22 août 1763.
Pour les plus hardis, il faudra aussi jongler avec les plans et les cadastres anciens afin de localiser précisément le lieu du crime, quelque part hors les murs de la ville.

samedi 22 juin 2024
Le tueur qui venait du froid...
Tout commence par une pipe allumée dans un cabaret par un ébéniste danois. Or le maçon Paul Caboue est visiblement indisposé par la fumée. Les deux hommes en viennent à se colleter et le maçon brise la pipe de l'ébéniste. Les deux hommes vont finir par aller s'expliquer dans la rue, et cette fois c'est Caboue qui cassera sa pipe...
Venez reconstituer les faits de cette procédure criminelle de 1781, essayez de localiser le lieu précis de la rixe qui s'avérera fatale à Paul Caboue, assistez à l'autopsie conduite à l'Hôtel-Dieu. Bref, offrez-vous un voyage inédit dans le temps en venant travailler le temps d'une matinée à partir de documents d'archives les plus divers.

# 01 - les ponts de la ville

Au fil des chroniques annuelles de capitouls - les Annales manuscrites, les ponts de Toulouse voient peu à peu le jour, sont inaugurés en grande pompe, sont menacés lors des inondations, sont réparés, sont même quelquefois ornés. Lieu de passage, d'échanges, de tensions jusqu'à quelquefois des meurtres, leur grandeur ou leurs vicissitudes se découvrent sous la plume des capitouls.

L'atelier se déclinera d'abord autour d'une évocation de ces ponts à partir des chroniques des capitouls, puis d'un temps où chacun pourra travailler à déchiffrer un devis de construction du "pont de bois", des comptes liés à des travaux de réparation divers. La session s'achèrera par la lecture de quelques procédures de justice choisies où les ponts sont le théâtre de rixes diverses.

 

 

visites commentées des Archives

• L’envers du décor, une plongée au cœur du réservoir

Visites commentées des Archives municipales de Toulouse situées dans l’ancien réservoir d'eau de Périole transformé en un lieu de conservation depuis 1995.

Départ toutes les 20 minutes – capacité 10 à 15 personnes par groupe – durée 40 minutes environ.
 

ateliers et conférences

• Enquêtes d’images : « Sur les pas du photographe Marius Bergé »

Immersion dans le Toulouse de l’entre-deux-guerres, sur les pas du photographe et journaliste Marius Bergé. Aiguisez votre regard et, les outils de l’archiviste en mains, menez votre enquête pour reconstituer en image la mémoire de la ville. A travers des thématiques variées, découvrez Toulouse comme jamais vous ne l’avez vu !

Dans la limite des places disponibles – capacité 10 à 15 personnes par séance – durée 1h00.

• Mort ou vif : Itinéraire d'un tueur, « 1700-1709, les chroniques d'une décade sanglante »

1700-1709, une décade sanglante. À partir des procédures criminelles des capitouls et des chroniques des Annales manuscrites de la ville, suivez la traînée sanglante laissée par Arnaud J..., égorgeur de cochons et surtout insaisissable tueur en série. Au travers de cet atelier participatif, reprenez les autopsies des victimes, revivez les enquêtes au travers des dépositions des témoins, des vaines poursuites et des expertises diverses.

Dans la limite des places disponibles – capacité 10 à 15 personnes par séances – durée 1h30.

• Atelier restauration des Archives municipales, présentation du métier et des techniques

Vous plongerez dans l'univers particulier de la conservation-restauration de documents aux Archives municipales de Toulouse, qui, en restaurant les documents anciens comme plus récents, contribue à préserver notre patrimoine historique écrit et graphique.

Dans la limite des places disponibles – capacité 10 à 12 personnes par séances – durée 1h00 environ.

• Fonds Dieuzaide « Un voyage photographique »

Le fonds photographique de Jean Dieuzaide. Voyagez dans son contenu, ses richesses, les enjeux de sa conservation, les coulisses du traitement qui permet de le faire connaître. (Re)découvrez les images qui ont fait sa renommée, du Portugal à la Turquie, de l'Espagne aux provinces françaises.

Dans la limite des places disponibles – capacité 10 à 12 personnes par séances – durée 1h00 environ.
 

l'exposition des Journées du Patrimoine

• Exposition canal du midi : « Riquet, entrepreneur visionnaire »

Exposition itinérante sur panneaux mobiles mettant en lumière le parcours, l'audace, l'art et le génie de Pierre-Paul Riquet, concepteur et entrepreneur du Canal Royal de Languedoc, au cœur des prémices de la révolution scientifique.

Chaque 3e samedi du mois, de 9h00 à 17h00, sans interruption, les Archives de Toulouse proposent Masterclass, une séance destinée aux chercheurs

prochain rendez-vous : samedi 15 juin

Masterclass est un temps dédiée à la recherche. Ce n’est ni un cours, ni une classe. On y travaille, on y cherche, on y questionne et on y échange à sa guise.
On y accueille les chercheurs de toutes les disciplines, qu'ils soient étudiants (de la licence au doctorat), enseignants-chercheurs, ingénieurs et recherche, etc.

- vous recherchez un sujet pour votre futur master ou projet de thèse,
- vous aimeriez découvrir d'autres sources d'archives pour compléter votre recherche,
- vous avez des questions existentielles à propos d'un mot, un terme local, voire un aspect particulier de votre sujet de recherche lié à Toulouse,
- vous avez un document ancien qui vous pose des problèmes de lecture,
- vous voulez (re)consulter une archive particulière,
- vous voudriez découvrir le SIG Urbanhist et apprendre à l'utiliser au mieux,
- vous avez vous-même un projet qui pourrait s'intégrer à Urbanhist et contribuer à l'enrichir, tout en nourrissant, en valorisant et en diffusant vos travaux.

Masterclass, c'est l'occasion de venir travailler seul ou en groupe, réfléchir, échanger, ou simplement découvrir.
Masterclass, c'est l'occasion de venir à sa guise : le temps d'une heure, d'une matinée ou d'une journée entière.

- renseignements et réservation des documents : Géraud de Lavedan (les réservations de documents pourront être prises en compte jusqu'au mercredi soir qui précède la séance).

Mercredi 13 mars 2024 : Mort ou Vif 

Trois soirées spéciales dans le cadre du festival Toulouse Polars du Sud : du lundi 2 au mercredi 4 octobre 2023 (18h30-20h00) 

Samedi 7 octobre 2023 : atelier participatif Mort ou vif

Tous les renseignements utiles pour venir nous voir.
Lors de ces rendez-vous, le parking du personnel est exceptionnellement mis à votre disposition une demi-heure avant le début des activités.

Activités gratuites.
Horaires du samedi : 9h30-12h30
- horaires des deux soirées spéciales "festival Toulouse Polars du Sud"  : 18h30-20h00
Capacité d'accueil : 20 personnes
Public : ado / adultes