Arcanes, la lettre


Chaque mois, l'équipe des Archives s'exerce à traiter un sujet à partir de documents d'archives ou de ressources en ligne. Ainsi, des thèmes aussi variés que la mode, la chanson, le cinéma, le feu sont abordés...

ROULETTE


janvier 2025

DANS LES ARCANES DE


Portrait en pied de M. C. Gueden’s professeur de patinage à l’Eldorado à Toulouse (150 allée de Barcelone), 1912, carte postale photographique. Marius Couret – Mairie de Toulouse, Archives municipales, 9Fi7084.

Les rois du patin


janvier 2025

On a tendance à croire que la jeunesse à roulettes est un phénomène assez récent. Comment oublier les rollers et skateboards des années 1980 et à quel point les uns étaient nazes et les autres étaient cools. Vous préfériez être un patineur du bitume ou un surfeur des villes ? Eternelle querelle des Anciens et des Modernes, car les patins ne datent pas d'hier. En témoignent ces établissements toulousains de la fin du 19e et au début du 20e siècles proposant des pistes de patinage : le Kursaal, l'Eldorado, les Skating-Palais, Skating-National, Skating-Room et Skating-Ring, où les « skatineurs » et « skatineuses » s'en donnaient à cœur joie. Alors accrochez-vous à votre planche et préparez-vous à quelques tricks d'enfer exécutés par l'équipe d'Arcanes pour son 160e opus.

Nous débutons avec le Tony Alva du pyrénéisme, j'ai nommé Maurice Gourdon, dont la figure de prédilection, la photographie en extérieur, l'a conduit à transporter son matériel vers les contrées les plus inaccessibles, telles le Spitzberg.
Les aficionados du old school sauront ensuite apprécier un boneless d'école, littéralement « désossé » qui résonne étonnamment avec le supplice d'Ancien Régime de la roue consistant à briser les os d'un condamné. Que les riders qui ne se sont jamais rien cassé dans le feu de l'action me jettent le premier truck.

À ce sujet pas de tricks sans trucks. Pour des performances de champions, il faut un matériel d'exception. Aux Archives les roulements de nos chariots n'ont rien à envier à ceux des planches Powell-Peralta et autres Santa-Cruz. J'ai même vu quelques figures audacieuses dans les couloirs de notre bâtiment.
On en voit moins sur le famélique skate-park de la Terrasse installé à proximité d'un bâtiment singulier. Il s'agit de l'église du Christ-Roi conçue par les architectes Paul et Pierre Glénat et réalisée dans les années 1960. N'oubliez pas d'enlever vos patins avant d'entrer.
Peu de gens le savent, mais il existe aussi un skate-park à Rouvenac, village de la commune du Val-du-Faby (Aude) à laquelle appartient Fa où furent découvertes deux roues en bronze datant du début de l'âge du fer aujourd'hui conservées au musée Saint-Raymond. Deux roues, c'est peu, mais suffisant pour faire un wheeling.
Nous terminons avec un 360° ou tour complet de nos ressources généalogiques en ligne récemment enrichies par les actes d'état civil de l'année 1923 et les tables décennales de 1923-1932. On est encore loin du 900° de Tony Hawk, mais on s'en approche.

ZOOM SUR


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Falaise de Skans Bay dans L’Icefjord, Spitzberg (Norvège), 22 juillet 1906, Maurice Gourdon - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 98Fi, nc.

Photo mobile


janvier 2025

Ma réflexion prend sa source dans ces quelques moments (plutôt nombreux) où s'est invitée ma maladresse proverbiale. Roulettes, roues et tous éléments qui s’en composent qui normalement facilitent les déplacements : chariots, brouettes, cycloïdes, véhicules automobiles, voire valise à roulette, peuvent se transformer pour moi en véritable calvaire. J’ai davantage confiance en mes deux jambes et à tous les éléments qui se portent sur les épaules (un bon vieux sac à dos par exemple), pour gagner et parer à toutes épreuves et libérer, au cas où, mes deux mains. Photographe, mon choix s'est porté sur du matériel léger et peu encombrant, la technologie nous permettant maintenant de réaliser des prises de vue d’une qualité sans commune mesure avec des objets toujours plus légers.

Si on peut aujourd’hui se permettre ce luxe, on sait bien que les photographes et la photographie n’ont guère attendu l’aire de l’appareil mobile pour avoir l’image mobile. Dès son avènement, les exemples d’itinérances et de mobilités ne manquent pas et vont ponctuer son histoire ; allant des premiers photoreporters lors de la guerre de Crimée (1853-1856), aux opérateurs des studios ambulants, jusqu’aux amateurs éclairés, en passant par les photographes touristes. Il faut aussi bien se figurer ce qu’implique de voyager avec un tel accoutrement : une chambre photographique, nécessitant parfois un trépied et surtout de nombreuses plaques de verre aux dimensions variées. Même si, au gré des innovations techniques et au fil des décennies, le procédé photographique gagne en fiabilité et en praticité, le chemin vers la modernité reste long, surtout pour ceux qui se projettent vers des trajectoires aux conditions parfois extrêmes.

Le fonds Maurice Gourdon (1847-1941) est un bel aperçu des vacillations photographiques possibles. Photographe, dessinateur, géologue, toute son épopée est régie par ses deux passions : les Pyrénées et les sciences. Il est amené à parcourir des distances, grimpant sur des sentiers abrupts et montagneux, puis naviguant sur des eaux en direction de contrées éloignées à explorer. Bien au-delà des monts Pyrénéens, Maurice Gourdon va jusqu’à transbahuter avec lui son outillage photographique aux frontières de l’Arctique. Sur une durée de presque un mois, du 9 juillet ou 6 août 1906, il embarque avec 137 compagnons à bord de l’Île-de-France pour une croisière organisée par la Revue générale des sciences en direction de Spitzberg, une île norvégienne peuplée et située dans la mer du Groenland. Sur le bateau, une chambre noire, à destination des photographes, est aménagée. Il nous est aujourd’hui possible de retracer cette expédition à travers ses 199 plaques de verre dédiées à la projection. Elles sont numérotées, légendées, conservées dans 19 petites boîtes en carton qui sont rigoureusement inventoriées à la main dans un carnet. Des récits retracent aussi ce voyage, qu’on peut suivre à travers les mots d’Eugène Gallois dans Une croisière Française au Spitzberg, mais aussi via les écrits du scientifique Otto Nordenskjöld publiés dans la Revue générale des Sciences. Le fonds Maurice Gourdon, aujourd’hui en cours de traitement, n'attend que nous pour partir, avec ou sans roulette, à l’aventure ! Avec en ligne de mire, des températures glaciales à affronter, mais surtout des images insoupçonnées à découvrir.

DANS LES FONDS DE


Exécution de Hans Spiess, condamné à être roué vif pour le meurtre de sa femme, 1503. Enluminure de la Chronique de Diebold Schilling, 1513. Korporation Luzern, ms. S-23-fol, p. 439 (détail).

La roue de l’infortune


janvier 2025

La roue. Voilà un supplice oublié qui, pour ceux peu familiers avec la chose, laisserait presque à penser qu'il comprend une certaine part de hasard, comme si une fois ou un tour sur deux, sur trois, quatre… le condamné pouvait tomber sur un numéro chanceux et ainsi s'en sortir.
Que nenni, la roue, organe du bras armé de la Justice, n'est pas la roue de la fortune, ni la roulette russe, encore moins tournez manège, loin s'en faut.
D'ailleurs, la plupart du temps elle n'est pas une roue du tout. Ah ? Mais alors, comment fonctionne la roue si ce n'en est pas une ?

Bien, à Toulouse – et ailleurs dans les bonnes villes du royaume –, le condamné1 se voit attaché les bras et jambes écartés sur une croix de saint André posée au sol ou sur une estrade. Là, l'exécuteur de la haute justice va d'abord le rouer de coups avec une barre de métal. Mais, attention, pas n'importe comment, car c'est un travail de professionnel. Il faut donner un certain nombre de coups sur des parties bien précises du corps du malheureux afin de lui briser les membres, tout en lui garantissant la vie (pour le moment). Une fois cela achevé, le bourreau va détacher son patient pour installer le moribond à la vue de tous, sur une roue présentée à l'horizontale et fixée sur un axe. Et voilà enfin la roue. Là, notre condamné va agoniser jusqu'à son dernier souffle, et ça peut durer très longtemps2. Mais dans sa grande bénévolence, la Justice peut quelquefois signifier un retentum, c'est-à-dire un ordre secret, connu du seul bourreau, qui pourra ainsi mettre fin aux souffrances du condamné en l'étranglant discrètement. Le retentum précise quand opérer ce geste, quelquefois avant même de briser les membres ou bien généralement après deux heures d'exposition sur la roue, comme ce fut le cas pour Jean Calas.

On oublie que le supplice de la roue peut aussi être une tâche périlleuse pour le bourreau. Citons par exemple l'exécuteur de la ville, Mathieu Bouyrou, qui faillit perdre la vie le 9 mars 1745. Après avoir cassé les jambes et les bras de son client « et l'avoir mis sur la roue, luy-même s'étant mis sur le prévenu pour l'attacher, le bouton de la roue qui étoit pourri s'étant ouvert tout à coup, la roue tombant à terre, entraîna par sa chute le bourreau et le prévenu sur le pavé. L'exécuteur se démit le bras »3. En 1769, Varenne fils, « bourreau bouillant, jeune et sanguinaire »4 rate totalement sa première exécution publique et bâcle le travail en écrasant le visage du patient au lieu de lui briser le bras gauche. Évidemment « le murmure fut général dans la place, tout le monde fut indigné d'un coup aussy peu réfléchi, et les messieurs fâchés autant qu'on peut l'être firent mettre ce bourreau en prison après l'avoir réprimandé comme il le méritait, avec déffense de ne plus y retomber ». Or, l'on sait que Varennes fils, déjà en roue libre dès son jeune âge, choisira bientôt la voie du crime et finira mal. Pour le bourreau aussi la roue tourne.

Finissons en évoquant les inconditionnels de la roue que sont indéniablement nos cousins les Germains et nos voisins les Helvètes ; eux préféraient utiliser la roue comme instrument de battage, ce qui était drôlement fort et qui demandait à leurs exécuteurs une habileté hors du commun comme l'illustration ci-contre le démontre.

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1 - Cette peine est exclusivement réservée aux hommes ; elle est généralement décidée pour ceux qui ont commis des crimes aux circonstances considérées comme particulièrement ignobles.
2 - À notre connaissance le record de « longévité » est tenu par un condamné supplicié à Paris : 48 heures avant son dernier râle ou soupir.
3 - Mémoires manuscrites de Pierre Barthès ; 9 mars 1745 : « Exécution terrible et cas extraordinaire ». B.M.T., Ms. 699, p. 185-186.
4 - Mémoires manuscrites de Pierre Barthès ; 31 juillet 1769 : « Homme rompu vif ». B.M.T., Ms. 704, p. 109-110.

LES COULISSES


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Chariot de bois dans les Archives rue du Périgord. Service de communication - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 15Fi14589/83.

Chariots de feu !


janvier 2025

C'est l'outil indispensable à tout archiviste, the one, celui qui nous accompagne dans nos déplacements quotidiens, à qui nous tenons la main, que nous manions avec douceur, à qui nous demandons beaucoup : porter des charges très lourdes, ou des documents fragiles, ou délicats, ou abîmés, ou juste très anciens, mais toujours uniques, ce mois-ci : lumière sur les chariots

Ils sont de plusieurs types, ont leurs spécificités, leurs utilisations, ne sont pas tous interchangeables. Quelques-uns ont leur place attribuée, indéboulonnables. L'ancêtre vénéré trône en salle de lecture. Ses tablettes en bois poli par près de 30 ans de service, écaillées, le plaquage ridé, touchées par une bonne centaine de paires de mains, continuent d'exercer leur mission chaque jour. Impossible de quantifier la distance parcourue par ses 4 roulettes pivotantes. Ce sont les plus efficaces du service, roulements à billes intacts, jamais un couac, pas un tour plus haut que l'autre, ça roule. Il maîtrise l'ascenseur comme personne, on l'entend d'un étage à l'autre et on sait que la levée arrive.  

Celui du magasin 4 est à la même enseigne, mais pour d'autres raisons : peu déplacé car justement il ne tourne plus très rond, il coule une retraite tranquille où son plateau reçoit les documents parmi les plus fragiles : plaques de verre, calotypes ou autres daguerréotypes. Suffisamment fin pour se glisser entre les épis même si la rigidité de ses articulations lui empêche la marche arrière et rend la manœuvre aussi lente que rare, il n'en reste pas moins un pilier dont on ne saurait se passer. Les documents iconographiques conservés dans ce magasin à l'atmosphère régulée en sortent principalement pour être numérisés, les boites n'ont donc que peu l'occasion d'être en contact avec ses planches aux chants couverts d'une bande de mélamine brillante façon années 70 (mais je refuse de lui prêter cet âge, nous faisons beaucoup plus jeunes tous les deux). 

À l'autre extrémité du spectre on trouve les petits nouveaux, reçus en kit fin 2024 et montés par nos collègues en charge de l'entretien du bâtiment. Leur principal atout est justement de se faufiler entre les épis mais avec une agilité de compète. 

Entre les deux nous avons une pléiade de modèles : le "plateforme", version proche du transpalette et du diable ; le "table", avec un unique plateau sommital ; l'"étagère", sorte de mini-bibliothèque ambulante ; le "médical", avec plateaux métalliques à rebords (d'ailleurs celui-ci, actuellement à moins d'un mètre de moi, n'est pas du tout pratique : sa poignée a été soudée du mauvais côté). Nous avons même franchi un pas avec les étagères à roulettes, pour rendre leur liberté à certains chariots et leur permettre de poursuivre leur mission qui est avant tout de déplacer sereinement des documents dans les 2000m² du bâtiment. 

En épilogue et parce que j’ai trouvé l’image un brin décalée, voici un autre type de roulettes, qu'on ne rencontre plus vraiment dans les couloirs aujourd'hui. 

DANS MA RUE


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Église du séminaire du Christ-Roi puis église paroissiale, vue d’ensemble. Phot. Fouquet Julien (c) Ville de Toulouse ; (c) Inventaire général Occitanie, 2016. IVC31555_20163100015NUCA.

Fans de roulettes


janvier 2025

Amis skateurs, lorsque vous vous rendrez au skate-park du quartier de la Terrasse, l’un des 10 skate-parks que compte la ville de Toulouse, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à l’église du Christ-Roi, située juste à côté. Ne serait-ce les vitraux dont elle est parée et le clocher qui la cantonne, elle a toute l’apparence d’un gymnase. Érigée selon des plans datés de 1965, au moment même où explose la construction d’équipements sportifs scolaires, elle utilise les mêmes innovations en termes de matériau, notamment le bois lamellé-collé, utilisé à la place du métal dans la charpente1. La redécouverte de cette ancienne technique de collage de nombreuses lattes de bois, modernisée et industrialisée2, permet la réalisation de charpentes légères et de grande portée offrant de vastes espaces, utilisées pour les stades, les halls de gares ou d’aéroport. Au Christ-Roi, les architectes Paul et Pierre Glénat font courir un large bandeau décoré de vitraux le long de la partie haute des murs, bandeau qui se développe ensuite verticalement en travées régulières, délimitées par des dalles de béton désactivé. Les murs pignons sont en brique et reposent sur un socle avec des piliers en béton armé. Église du séminaire du Christ-Roi puis église paroissiale, vue de la nef. Phot. Fouquet Julien (c) Ville de Toulouse ; (c) Inventaire général Occitanie, 2016. IVC31555_20163100026NUCA.À l’intérieur, les arbalétriers de la charpente se poursuivant jusqu’au sol créent une large nef à un seul vaisseau. L’autel est placé contre le mur de brique, légèrement surélevé par un emmarchement mais proche des fidèles, suivant ainsi les consignes de la nouvelle liturgie apportée par le concile de Vatican II (1962-1965). Les premiers plans des frères Glénat, datés de 1962, montrent un tout autre programme : l’église de plan hexagonal place l’autel au centre de l’édifice, les façades sont percées de petites baies géométriques et la toiture est formée par un jeu de pans inclinés. Que s’est-il passé entre la pose de la première pierre, le 17 juin 1962, et sa consécration le 30 octobre 1966 pour un tel changement de parti ? On peut supposer que des questions de budget ont eu raison du programme original, plus ambitieux peut-être.

L’église du Christ-Roi se situe à l’entrée d’un ensemble paroissial, accueillant à l’origine un petit séminaire qui se composait, outre l’église, de salle de classes, de dortoirs, d’un réfectoire et d’un bâtiment pour l’administration. Les équipements sportifs compris dans les plans masses, et notamment le gymnase, n’ont en revanche jamais été construits.

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1 - Philippe Bonnet, « Les équipements sportifs des lycées bretons (1850-1985) », In Situ [En ligne], 44 | 2021, mis en ligne le 11 mai 2021, consulté le 22 janvier 2025.
2 - Portail en ligne du bois lamellé.

SOUS LES PAVÉS


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Restitution de la roulette protohistorique en terre cuite du Cluzel et silhouette d’une des roues en bronze de Fa à la même échelle. Infographie Marc Comelongue, Direction du Patrimoine de Toulouse Métropole.

Protohistoire à roulette


janvier 2025

Le musée Saint-Raymond de Toulouse possède deux magnifiques roues en bronze appartenant à un char datant de la Protohistoire, plus précisément entre la fin de l'âge du bronze et le début de l'âge du fer. Découvertes à Fa, dans l'Aude, au 18e siècle, elles furent acquises par l'antiquaire Charles-Clément Martin de Saint-Amand, puis par l'Académie des sciences de Toulouse, avant d'intégrer le musée toulousain par le biais des saisies révolutionnaires.
D'un diamètre de près de cinquante-quatre centimètres, et parfaitement fonctionnelles, on évoque souvent à leur propos l'hypothèse d'un char cultuel plutôt que celle d'une simple charrette.

En 1983, l'archéologue André Muller qui fouillait l'habitat protohistorique du Cluzel, au sud de la commune de Toulouse, a mis au jour deux fragments d'une petite roue en terre cuite.
D'un diamètre de près de huit centimètres, c'est-à-dire six à sept fois plus petite que les roues de Fa, cette roulette est manifestement un morceau d'un modèle réduit de char.
On peut imaginer un objet cultuel utilisé dans le cadre domestique. Ou plus simplement un bimbelot pour enfants ? Mais jouer à la roulette, c'est hasardeux avec des objets fragiles en céramique.

EN LIGNE


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Vue d’un registre d’état civil. 2016. Photographie couleur numérique. Stéphanie Renard - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 4Num12/172.

Des registres par wagons


janvier 2025

Au risque de décevoir les fans de michelines et autres turbo-trains, ce n’est pas de chemin de fer dont nous allons parler aujourd’hui, ni même d’exploitation minière, mais bien d’état civil. Alors oui, je vous l’accorde, le lien n’est pas évident, il faut dire que les thématiques d’Arcanes ont des exigences, auxquelles il n’est pas toujours aisé de se conformer... 

Mais revenons-en au plus important : quelle est cette actualité brûlante, cette nouveauté si incroyable qu’elle mérite son billet dans la lettre d’informations la plus lue des Archives de Toulouse (en même temps, il n’y en a qu’une) ? Eh bien, sous un tonnerre d’applaudissements, j’ai l’honneur et le privilège de vous annoncer, qu’après un peu d’attente (il faut bien le reconnaître), les registres d’état civil de 1923 et les tables décennales de 1923 à 1932 ont enfin été mis en ligne ! Ce qui représente tout de même quinze registres, patiemment décrits et numérisés pour votre plus grand plaisir. 

Il y a toutefois un bémol, un petit grain de sable dans les roulements à billes de cette mécanique pourtant bien huilée : si les registres sont bien accessibles en ligne, la vignette qui accompagne chaque description indique néanmoins “image non disponible”. Et c’est bien dommage car il n’en est rien : il s’agit d’un dysfonctionnement dans l’affichage de notre base de données que nous n’avons pas encore résolu (mais on y travaille). 

Il vous appartient donc, valeureux généalogistes, de braver sans peur ce message infâme et de poursuivre votre quête de l’acte de naissance (ou de mariage ou de décès) de votre illustre ancêtre pour accomplir votre mission : compléter les branches de votre arbre (ou forêt, soyons fous) généalogique. Et vous pouvez compter sur nous pour que cela se passe comme sur des roulettes...