Bons points


novembre 2020
 
 

Durant la Première Guerre mondiale, les dépenses militaires n’en finissaient plus de creuser les finances publiques. Pour remédier à cette situation difficile, l’État fit appel à la population en l’enjoignant à souscrire à l’emprunt national. Le ministère de l’Instruction publique prit part à cette collecte de fonds en éditant des bons points thématiques pour récompenser les élèves les plus méritants.

Le message sous-jacent à ces petits carrés illustrés était simple : « En souscrivant à l’emprunt national, vous soutiendrez l’économie de guerre, sauverez les récoltes et redonnerez de l’espoir à la veuve et l’orphelin ». Rien de moins !

Personnellement, au cours de mon enfance, je n’ai reçu qu’une seule fois un bon point à l’école, mais je ne me rappelle plus pourquoi (à n’en pas douter, j’avais dû bien me comporter en classe ou exceller à la dernière dictée… !). Une chose est sûre : cette fois-ci, le destin de la nation ne s’en est point trouvé changé !

 

MALBREIL, François. Muséum d'histoire naturelle de Toulouse. Voyage dans les collections : Carnet pictural, Toulouse : Éditions Privat / Muséum, Collection « Patrimoine régional », 2015, première de couverture. Ville de Toulouse, Archives municipales, 3764.

Invitation au voyage...


mai 2016

Dans la bibliothèque des Archives, on trouve de beaux livres (sur l'architecture et le patrimoine, les expositions d'archives ou d'objets d'art...), des brochures, de la littérature grise, de la presse, des travaux universitaires, des dictionnaires et même des bandes-dessinées (si si, je vous assure). Il est cependant beaucoup plus rare de trouver des ouvrages qui mêlent à la fois la rigueur d'une description scientifique des collections et le ressenti d'un artiste qui les représente. C'est pourtant ce qu'ont réalisé François Malbreil et le Muséum d'histoire naturelle de Toulouse.

À travers l'ouvrage intitulé « Voyage dans les collections : carnet pictural », publié en 2015 pour les 150 ans du Muséum, on découvre les objets, souvent d'origine lointaine, qui ont marqué l'homme, le voyageur et l'artiste, et qu'il a retranscrits à travers ses dessins, gravures, estampes ou lithographies.

Le portrait qu'il a peint de cette « Malgache des hauts-plateaux », à partir d'un cliché en noir et blanc de la collection Julien, retrouvé dans la base iconographique du musée, en est un très bel exemple. À tel point qu'il a servi de première de couverture à l'ouvrage.